je remonte un article déjà paru et je le porte à reflexion car nous sommes tous un jour confrontés à ce sentiment injuste qu'est la culpabilité,
je vous laisse le méditer...
Comment ne pas culpabiliser devant le fait de voir ses parents, père , mère dans la vieillesse, dans leur attente d'une présence, d'affection
continuelle que l'on ne peut leur donner comme ils le souhaitent.
Est- ce la peur de la mort à venir? Est-ce l'angoisse d'être seul dans, devant cet éventuel fait qui fait que leurs exigences deviennent de plus en plus préssentes. Pourquoi les exigences
épuisent elles l'entourage proche.Et pourquoi ce sentiment de culpabilité face à ce désarroi.Leur demande est constante. Ce besoin de sentir la présence jusqu'à épuiser; cette asphixie qui vous
prend et vous culpabilise.
Il y a deux impuissances; la leur, la notre.
Impuissance devant cette fin qui arrive et qu'ils préssentent.
Impuissance dans le fait de calmer leur peur, leur angoisse.
Impuissance jusqu'à l'épuisement moral car la réponse ne se fait pas.
Faut -ils tenter de les comprendre, tout en se protégeant.
Faire son propre constat d'impuissance,
Donner ce que l'on peut, accepter ce que l'on reçoit, être proche;car un jour, au moment où la fin arrivera, il ne faudra surtout pas arriver à regretter de n'avoir pas donner tout l'amour qu'ils
attendaient.
Il faut trouver comment gérer cette situation pour qu'elle soit le mieux vécu de part et d'autre; pour qu'aucune irritation se fasse jour et entraine malaise; rassurer l'autre de la présence et
de l'aide qu'il peut obtenir.
Savoir aussi demander de l'aide au moment où tout parait trop lourd à porter, afin de se soulager et de reprendre assez de forces pour les jours à venir.
Surtout, dans ce constat, ne pas oublier que nous sommes là aussi pour assister car un jour notre tour viendra et peut etre que nous aussi nous exigerons cette présence qui nous a paru
étouffante, et qui étouffera aussi les notres.
Il faut aussi comprendre les conjoints, qui sont confrontés à la maladie, comprendre leur désarroi quand l'époux est malade, quand on voit l'épouse irrité sans comprendre; mais l'on peut
comprendre, ils ont peurs, l'un est mal , l'autre a peur, se défend contre l'inéluctable, voir que lui aussi va vers une fin, d'où irritabilité, voir l'autre se dégrader, souffrir, le ramène
à sa propre souffrance, à son désarroi. Aider est le maitre mot; aider dans l'amour; pas facile il est vrai mais à faire, de façon à ne jamais avoir de remords; ne jamais oublier de dire "je
t'aime"; cela rassure, nous rassure...
J'avais juste envi de parler de cette vieillesse ; cette vieillesse de la fin...
MF