Voici venir la fête heureuse,
La fête intime du foyer,
Voici la nuit mystèrieuse
Qu'attendent les petits souliers.
Ils sont là, sous la cheminée,
Menus, proprets, ouverts tout grands,
En cohorte bien alignée,
Les chers petits souliers d'enfant.
A côté, dans la chambre close
Que peuple leur songe innocent,
"Les bébés blonds, les bébés roses"
Dorment, calmes et ravissants.
O fraiche et si touchante image
De candeur, d'amour et de foi,
Chères croyances du jeune âge,
Douce chimères d'autrefois;
Pourquoi faut-il que vous emporte
La Connaissance et le Savoir,
Laissant derrière vous la porte
Ouverte aux pires désespoirs,.
Que la vie serait moins dure,
Je crois, si comme eux l'on pouvait
Mettre encore nos vieilles chaussures
A la Noël, sur les chenêts!
Sonnez cloches de paix, sonnez cloches bénies,
Et que du haut des cieux, dans l'âme des mortels,
Votre voix mette un peu de sa pure Harmonie
O cloches de Noël!
Robert Porchet
2009-12-23T00:00:00+01:00
Noël d'autrefois (poèsie)
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