Après la gestion du stress, le réveil d'une longue léthargie (voir articles précédents)je chemine tout doucement vers une autre façon de me voir!
je me surprends à regarder mon corps et je vois que depuis quelque temps il a été malmené... dans sa révolte, il a permis à quelques kilos (5) de s'installer; ce n'est pas bien grave en soi mais je le sens insatisfait... il n'a plus l'apparence qu'il lui était donné de voir... j'ai décidé de la lui redonner avec, à lui aussi une petite pointe d'éclat. J'ai compris que je ne devais pas le faire pour les autres mais pour moi-même; un déclic; le mental devait s'allier au physique. Chacun détenant sa part de vérité; il me faut donc apprendre à l'écouter. Je me suis surprise à lui parler comme à une personne ( pas de crainte, je gère ma voix intérieure). Je lui ai demandé ce qui le génait dans ma façon d'agir avec lui... "et il m'a dit - " regarde toi manger; gère simplement ce moment".
le priver? ce n'était pas une solution... et le priver de quoi! il a besoin de tous nutriments, vitamines...et ce n'est pas dans ma façon de vivre...il lui faut simplement comprendre mon mécanisme de vie. J'aime tout... mais tout ne veut pas dire en quantité.
Quand j'étais enfant, je n'avais droit qu'à un chocolat ou friandise de temps en temps.. je ne m'en portais pas plus mal. Au contraire le plaisir était déculpé quand je recevais cette friandise... maintenant c'est chose courante...
donc reprendre les bases de ce plaisir... de temps en temps...
Et j'ai analysé les repas faits parfois au restaurant... et c'est là la clef...
une entrée... je me penche souvent vers les crudités avec une petite fantaisie (gésiers, magrets....) la fantaisie à elle seule est petite... peu d'assaisonnement...
un plat: très souvent viande ou poisson grillé et comme légumes... regardons bien; une demi tomate à la provençale (pas le coeur de boeuf; non, non, entre la tomate coktail et la petite tomate ) un fagot de haricots vert (je dirai presque une fagotette, 4 à 6 haricots! et un ramequin de gratin ou riz, pâtes; (je dis bien un ramequin)
Pour ce qui est d'une viande en sauce, elle est souvent portionnée.
dessert: quelque soit le dessert; l'équivalence vaut un ramequin... et l'on ressort sans faim ET LE REPAS EST COMPLET. TOUT CE QU'IL FAUT POUR NE PAS MALMENER LE CORPS
donc c'est une gestion de quantité: mais qui à la maison se voit faire un ramequin de gratin ou une demi tomate à la provençale? pas moi... donc la solution trouvée est que lorque je fais un gratin je le portionne et je mets l'excédent au congélateur...au lieu de finir le plat...
je lui ai bien expliqué à mon corps que je ne voulais pas le priver mais l'aider à mieux appréhender le plaisir de manger.. pendant deux semaines, il m'a fait la tête; carrément; j'ai pas cédé... et là, tout doucement, je viens de perdre 1kg; et mon plaisir de manger reste tout autant.
Accepter le changement c'est repartir à la reconquète de moi même; je dis bien de moi-même. c'est pouvoir de nouveau se "reconstruire" et engager un processus de confiance en soi. Juste avoir un plaisir de reconnaissance même avec des années en plus; permettre au corps de mûrir sans s'affadir, le remodeler sans le modifier. Il faut apprendre à son corps à se ré-aimer. Et pour celà, je dois lui apprendre à se désintoxiquer du surplus pour ne laisser que le plus.
Je ne compte pas devenir une sylphide, mais simplement me sentir bien. Les plaisirs de la table ne doivent pas être occultés, ils doivent se modeler et ainsi apprécier les moments de bien être sans qu'il y ait pour moi frustration.
MF